I) Introduction:
L’apprentissage des techniques de réanimation et surtout leur application dans les délais permettrait une prise en charge bonne du nouveau-né.
C’est la plus importante et la plus impérative de toute les urgences néonatales.
II) Intérêt de la question:
néonataux par an dans le monde.
III) Rappel physiologique:
1. Circulation fœtale:
* Il existe une unité fœto -placentaire.
* Le placenta assure les échanges gazeux,la nutrition,et l'excrétion.
* Cette dernière est de faible résistance circulatoire.
*La circulation fœtale est caractérisée par:
- Une faible résistance sur la circulation systémique.
1. Circulation fœtale:
* Il existe une unité fœto -placentaire.
* Le placenta assure les échanges gazeux,la nutrition,et l'excrétion.
* Cette dernière est de faible résistance circulatoire.
*La circulation fœtale est caractérisée par:
- Une faible résistance sur la circulation systémique.
- Une forte résistance sur la circulation pulmonaire,car les poumons sont remplis
de liquide alvéolaire.
IV) Rappel physiopathologique:
1) Les situations à risque:
- Il capital d’identifier les situations à risque avant la naissance et ce en étroite collaboration avec les sages femmes et les obstétriciens.
- Il existe des situations à risque dues à l'état maternel; à l’ état fœtal ou survenant pendant l’accouchement.
a. Les facteurs maternels de la détresse néonatale:
i. Maladies maternelles:
* Cardio-pulmonaire:
IV) Rappel physiopathologique:
1) Les situations à risque:
- Il capital d’identifier les situations à risque avant la naissance et ce en étroite collaboration avec les sages femmes et les obstétriciens.
- Il existe des situations à risque dues à l'état maternel; à l’ état fœtal ou survenant pendant l’accouchement.
a. Les facteurs maternels de la détresse néonatale:
i. Maladies maternelles:
* Cardio-pulmonaire:
* Infections.
* Diabète sucré.
* Obésité.
* Maladies thyroïdiennes.
ii. Anomalies de la grossesse:
* Diabète sucré.
* Obésité.
* Maladies thyroïdiennes.
ii. Anomalies de la grossesse:
iii. Anomalies du travail:
* Présentation pathologique.
* Disproportion fœto-pelvienne.
* Dysfonctionnement de l’activité utérine.
* Accouchement traumatique.
* Placenta preavia.
* Décollement placentaire.
iv. Médicaments utilisés pendant le travail:
* Présentation pathologique.
* Disproportion fœto-pelvienne.
* Dysfonctionnement de l’activité utérine.
* Accouchement traumatique.
* Placenta preavia.
* Décollement placentaire.
iv. Médicaments utilisés pendant le travail:
b) les facteurs fœtaux:
cependant en dehors du contexte évident ,il est difficile de prédire une asphyxie néonatale sur le seul rythme cardiaque fœtal, PH du scalp permet d'orienter .
ces situations sont des situations d'alarme qui doivent faire anticiper une réanimation.
2. Les conséquences de l'asphyxie:
* Sur le plan clinique:
- l'asphyxie se manifeste par :
- l'asphyxie résulte des mauvaises échanges gazeux qui a pour conséquences :
* l'hypoxie.
* l'hypercapnie.
* l'acidose métabolique.
* Les conséquences sont hémodynamiques , avec phase d'adaptation ou' le débit cardiaque est préservé avec perfusion préférentielle du cœur et du cerveau.
* Si l'hypoxie persiste les réserves myocardiques s’épuisent, l'acidose lactique s'installe,la fréquence cardiaque diminue avec chute du débit cardiaque => défaillance multi- viscérale=> décès.
* Les lésions cérébrales s'installent en 2 temps:
* l'hypoxie.
* l'hypercapnie.
* l'acidose métabolique.
* Les conséquences sont hémodynamiques , avec phase d'adaptation ou' le débit cardiaque est préservé avec perfusion préférentielle du cœur et du cerveau.
* Si l'hypoxie persiste les réserves myocardiques s’épuisent, l'acidose lactique s'installe,la fréquence cardiaque diminue avec chute du débit cardiaque => défaillance multi- viscérale=> décès.
* Les lésions cérébrales s'installent en 2 temps:
V) La réanimation en salle de naissance:
Buts:
- Assurer une respiration normale => meilleure oxygénation.
- Eviter l'hypothermie.
- Assurer une bonne hémodynamique.
Principes de base de la réanimation:
Impératifs à respecter:
La réanimation est assurée par un médecin expérimenté , assistée par une autre personne et infirmière ou sage femme.
cette équipe doit agir vite et bien:
* Eviter de refroidir.
* Eviter de contaminer.
* Eviter de traumatiser.
Les moyens:
- coordination entre la sage femme, l'obstétricien ,et le pédiatre qui dirige la réanimation, il est à la tête du nouveau-né.
- en cas de massage cardiaque externe ,une autre personne assure le massage cardiaque.
2. Matériels:
préparer et contrôler le fonctionnement de tout ce matériels: CHECK LIST.
- avec sac autoremplissable.
- une soupape de sécurité et une valve de PEEP si nécessaire (type Ambu®).
- une soupape de sécurité et une valve de PEEP si nécessaire (type Ambu®).
- Boite d'instruments :
- laryngoscope.
- pince de Magill.
- lame N° 0 et 1.
- tubes d'intubation endotrachéale de 2,5; 3; 3,5 ;
- piles de recharge.
- pince de Magill.
- lame N° 0 et 1.
- tubes d'intubation endotrachéale de 2,5; 3; 3,5 ;
- piles de recharge.
- matériel pour perfusion :
* seringue de 1 ; 2,5 ; 5 et 20 ml.
* cathéters de perfusion.
* cathéters ombilicaux (3,5 et 5 F) .
* cathéters de perfusion.
* cathéters ombilicaux (3,5 et 5 F) .
3.Les médicaments :
* Ils doivent être prêts sur le chariot de réanimation incluant :
- Adrénaline à 1/1000 (1 mg/ml).
- NaCl à 0,9%, sérum glucosé 5% et 10%.
- Naloxone (Narcan®).
* Ils doivent être prêts sur le chariot de réanimation incluant :
- Adrénaline à 1/1000 (1 mg/ml).
- NaCl à 0,9%, sérum glucosé 5% et 10%.
- Naloxone (Narcan®).
VI . Conduite de la réanimation:
Avec la réception du nouveau-né, commence un processus continu d'évaluation, de décision l'action et de réévaluation.
Le score d'Apgar (tableau) n'est plus approprié pour décider d'une réanimation, il reste cependant un outil utile d'évaluation de l'adaptation post-natale. Il est estimé à 1, 5 et 10 minutes ; une estimation intermédiaire à 3 min est nécessaire en cas de troubles de l'adaptation. Tableau : Score d'Apgar
Avec la réception du nouveau-né, commence un processus continu d'évaluation, de décision l'action et de réévaluation.
Le score d'Apgar (tableau) n'est plus approprié pour décider d'une réanimation, il reste cependant un outil utile d'évaluation de l'adaptation post-natale. Il est estimé à 1, 5 et 10 minutes ; une estimation intermédiaire à 3 min est nécessaire en cas de troubles de l'adaptation. Tableau : Score d'Apgar
Les manœuvres de réanimation sont dictées par l'adaptation immédiate du nouveau-né.
La réponse aux questions suivantes orientera la réanimation, quand elle s'avère
nécessaire :
- Le liquide amniotique est t-il clair?.
- Le nouveau-né respire t-il efficacement ou crie-t-il fort?.
- Son tonus musculaire est t-il bon?.
Si une réponse "NON" est donnée à une des 3 questions précédentes, la prise en charge devient
spécifique et sera menée de la façon suivante:
- Etape A (A pour Airways = voies aériennes supérieures) : assurer la liberté des voies aériennes
supérieures.
- Etape B (B pour Breath = évaluer la respiration, fréquence respiratoire, tirage, apnée): Assurer la ventilation respiratoire.
- Etape C (C pour circulation= évaluer l'hémo- dynamique, les pouls fémoraux, la TA): Assurer l'hémodynamique.
* La réanimation se fera selon ces étapes et dans l'ordre (A puis B et enfin C).
* Une réévaluation est nécessaire à chaque changement d'étape. Il est nécessaire de se laisser le temps (30 sec ou plus si nécessaire) de réévaluer afin de contrôler l'efficacité des mesures prises; de recommencer la boucle ABC en cas inefficacité à l'une des étapes.
* La première étape est de savoir si le nouveau-né respire spontanément, prendre sa fréquence cardiaque, si elle est supérieure à 100/min, Voir comment il est coloré et comment réagit-il ?.
- Première situation :
* Le nouveau-né crie et respire spontanément, il a une fréquence cardiaque supérieure à 100/min et il devient rapidement rose (la plupart des nouveau-nés sont initialement pâles à cyanosés ; il faut quelques minutes (5-7 min) pour que l'ensemble du corps prenne une coloration rose).
* C'est le cas de la majorité des nouveaux-nés, même si certains d'entre eux nécessitent une stimulation tactile; la stimulation de la plante des pieds et du dos restent efficaces. Il n'est pas nécessaire d 'aspirer l'oropharynx.
* Sécher le nouveau-né et remettez-le à sa maman.
- Deuxième situation :
* Il n'y a pas de respiration efficace malgré la stimulation tactile et le rythme cardiaque normal ou inférieur à 100/mn.
* C'est une situation qui nécessite une ventilation au ballon avec une FiO2 à 0.4 avec une fréquence entre 40 et 60/min; les premières insufflations peuvent nécessiter des pressions plus élevées pour ouvrir les poumons (blocage de la valve de pression avec un risque d'induire un pneumothorax !!!), par la suite il faut utiliser une pression suffisante jusqu'à la reprise d'un rythme cardiaque normal et d'une respiration efficace, la réévaluation de la situation est faite chaque 30 sec.
Les nouveaux-nés modérément déprimés rétablissent une respiration normale.
- Troisième situation :
L'enfant ne respire toujours pas et garde une bradycardie malgré une ventilation efficace pendant 30 sec à 0.4 de FiO2.
* Si la fréquence cardiaque est supérieure à 60/min, poursuivre la ventilation au ballon avec FiO2 à 0.4 et réévaluer aux 30 sec. S`assurer que la ventilation est efficace, par le soulèvement de la cage thoracique et du passage symétrique de l'air au niveau du poumon, repositionner l'enfant, aspirer les voies aériennes si nécessaire, s'assurer de l'étanchéité du masque facial. Certains enfants avec une mauvaise compliance pulmonaire nécessitent des pressions plus élevées (détresse respiratoire, hypoplasie pulmonaire...).
Réévaluer la situation aux 30 sec, si malgré une ventilation efficace, le rythme cardiaque ne reprend pas et la coloration reste médiocre considérer l'intubation endotrachéale.
* Si la fréquence cardiaque est en dessous de 60/min, poursuivre la ventilation au ballon avec une FiO2 à 100% pendant 30 sec);
- si la bradycardie persiste à moins de 60/min, le massage cardiaque externe (MCE) s'impose avec un rythme de 90 compressions par minute avec un ratio de 3 compressions pour une ventilation. L'insufflation et le MCE sont à coordonner et l'efficacité du MCE sera appréciée par la palpation des pouls fémoraux.
Dans ce cas 3 personnes deviennent nécessaires pour la réanimation, le responsable reste toujours à la tête et dirige la réanimation.
Si au bout d'une minute de ventilation avec une FiO2 à 100% (avec ou sans intubation endotrachéale) et de MCE efficace, le rythme cardiaque reste inférieur à 60/min, l'administration d'adrénaline devient nécessaire (voir médications).
Le traitement sera donné par voie veineuse (périphérique ou ombilicale). Si une voie veineuse n'est pas disponible, l'adrénaline peut être donnée par voie endotrachéale.
Le recours au remplissage vasculaire (NaCl 0,9%, 10 ml/Kg à répéter au besoin) donné sur 5 - 10 min est utilisé en cas d'hypotension avec mauvaise perfusion périphérique.
Le recours à la transfusion sanguine (culot globulaire O Rhésus négatif, 10 ml/Kg à répéter au besoin) se fait en cas de choc hémorragique.
L'utilisation des bicarbonates n'est plus recommandée dans la réanimation primaire du nouveau-né; il n' y a pas d'évidence pour son efficacité dans le traitement des acidoses et son administration peut avoir des effets secondaires sévères.
N.B. : Dans toutes les situations où il y a eu réanimation, le nouveau-né doit être transféré dans un service de soins intensifs néonatals pour poursuivre l’évaluation et la prise en charge.
Conduite technique de la réanimation:
1. Etape A :
- Positionnement correct sur le dos, la tête en position neutre. Un petit lange roulé et placé sous les épaules permet de mieux dégager les voies respiratoires, et aspirer si nécessaire la bouche et les orifices narinaires.
Il n'est pas nécessaire d'introduire le cathéter dans le nez ou d'aspirer d'emblée l'estomac. Ce n'est qu'une fois cette étape assurée que l'on entame une ventilation au masque.
2. Etape B :
2.1. Les Techniques de ventilations utilisées:
* La ventilation manuelle au ballon : au masque, à l'aide d'un Ambu®.
- Application étanche du masque sur la bouche et le nez de l'enfant par la main gauche de l'opérateur; insuffler à raison de 40 à 60/min.
- Si la ventilation au masque dépasse 3 à 5 mn; mettre une sonde gastrique n°6, laissée ouverte à l'air
ambiant, pour la vidange gazeuse gastrique.
- L'efficacité de la ventilation au masque est appréciée par les critères suivants:
* L'intubation endotrachéale :
* Ventilation au ballon après intubation naso ou orotrachéale :
2.2. L'oxygénothérapie dans la réanimation primaire :
3. Etape C :
* Le massage cardiaque externe (MCE) :
- Pouls proximaux palpable (pouls fémoraux).
- Pulsations perceptibles à la base du cordon.
* Les médicaments utilisés au cours de la réanimation circulatoire :
- Adrénaline à 1/1000 soit 1 mg /ml : solution diluée à 1/10000 (1 ml d'adrénaline l/1000 + 9 ml NaCL_ 0.9%) à administrer en IV (voie de préférence) ou en intra trachéal (IT). 0,1-0,3 ml/kg en IV rapide ou 0.3 ml/kg en IT; indiquée lorsque la fréquence cardiaque reste inférieure à 60/min après 30 sec au moins de ventilation manuelle sous 100% d'oxygène et de MCE.
- Sérum G à 10% : 2 à 4 ml/kg suivi d'une perfusion de glucosé, en cas d'hypoglycémie .
- Sérum physiologique (NaCL à 0,9%) : donné à raison de 10 ml/kg pour l'expansion volémique.
- Culot érythrocytaire : 10 ml/kg en cas de choc hémorragique.
- La Naloxone (Narcan®) 0,4 mg/ml: 0,1 mg/kg en IV ou IM à répéter 3 fois si pas de réponse, elle est administrée chez le nouveau-né présentant des apnées dont la mère a reçu un produit opiacé dans les quatre heures précédant la naissance. L'effet dure 20 à 30 minutes, le nouveau-né devra par la suite être surveillé pendant au moins 24 H. La Naloxone est contre indiquée chez le nouveau-né de mère toxicomane.
VII . SITUATIONS PARTICULIÈRES:
1. Enfant né par césarienne après anesthésie générale : L'enfant peut avoir une dépression respiratoire de 1 à 2 min et c'est la raison pour laquelle il faudra le ventiler au masque pendant plusieurs minutes après la naissance.
Si la mère a reçu des morphiniques, le Narcan® serait utile.
2. Liquide Amniotique méconial :
- Dans la mesure où la personne en charge de la réanimation en a l'aptitude et l'équipement requis, intuber l`enfant sans stimulation préalable et l'aspirer avec le tube endotrachéal pour retirer un maximum possible de méconium d'autant plus s'il est épais. Si l'enfant a respiré et s'est bien adapté sans détresse respiratoire, il faut lui procurer les soins habituels.
- Aspirer par la suite l'estomac pour éviter les régurgitations de liquide méconial.
- Se rappeler que le risque de pneumothorax est plus élevé + + +.
4. Anasarque foeto-placentaire : Le diagnostic prénatal est possible. Un support ventilatoire est toujours nécessaire à cause des œdèmes généralisés et la présence de pleurésie et d'ascite (parfois ponctionnées).
VIII . Le transfert: Avant le transfert du nouveau-né réanimé, depuis la maternité vers l'unité de soins intensifs, les conditions suivantes doivent être remplies :
IX . Arrêt des mesures de réanimation :
Si après 10 min de réanimation adéquate et continue aucun signe de vie n'existe (pas d'activité cardiaque).
XI . PRÉVENTION :
La prévention de l'asphyxie est la meilleure garantie d'un développement normal d'un nouveau-né.
Cette prévention peut être assurée par:
- Une bonne collaboration entre l'équipe d'obstétrique et de néonatologie.
- Une surveillance des grossesses et plus particulièrement à risque.
- Une évaluation des risques induits par une pathologie associée.
- Il faut disposer de personnes formées et de matériel adéquat pour faire face aux situations à risque.
Mais il existera toujours au cours du travail des accidents aigus imprévisibles pouvant aboutir à la naissance d'un enfant dont l'état nécessitera des soins urgents et particuliers. C'est à dire la nécessité d'être prêt à tout moment dans une salle de travail à accueillir un enfant en détresse vitale.
Références :
l. Labrune P., Oriot D., Labrune B. et Huault G.Réanimation en salle de naissance in Urgences Pédiatriques. Editions Estem 2004.
2. Cloherty J.P., Eichenwald E.C.,. Stark A.R.. Rescucitation in the delivery room“in Manual of neonatal care". Lippincott Williams & Wilkins 2004.
3. Société Suisse de Néonatologie : Recommandations pour la Réanimation en salle de travail. Paediatrica;2007; 118: 12-21
- Le liquide amniotique est t-il clair?.
- Le nouveau-né respire t-il efficacement ou crie-t-il fort?.
- Son tonus musculaire est t-il bon?.
Si une réponse "NON" est donnée à une des 3 questions précédentes, la prise en charge devient
spécifique et sera menée de la façon suivante:
- Etape A (A pour Airways = voies aériennes supérieures) : assurer la liberté des voies aériennes
supérieures.
- Etape B (B pour Breath = évaluer la respiration, fréquence respiratoire, tirage, apnée): Assurer la ventilation respiratoire.
- Etape C (C pour circulation= évaluer l'hémo- dynamique, les pouls fémoraux, la TA): Assurer l'hémodynamique.
* La réanimation se fera selon ces étapes et dans l'ordre (A puis B et enfin C).
* Une réévaluation est nécessaire à chaque changement d'étape. Il est nécessaire de se laisser le temps (30 sec ou plus si nécessaire) de réévaluer afin de contrôler l'efficacité des mesures prises; de recommencer la boucle ABC en cas inefficacité à l'une des étapes.
* La première étape est de savoir si le nouveau-né respire spontanément, prendre sa fréquence cardiaque, si elle est supérieure à 100/min, Voir comment il est coloré et comment réagit-il ?.
- Première situation :
* Le nouveau-né crie et respire spontanément, il a une fréquence cardiaque supérieure à 100/min et il devient rapidement rose (la plupart des nouveau-nés sont initialement pâles à cyanosés ; il faut quelques minutes (5-7 min) pour que l'ensemble du corps prenne une coloration rose).
* C'est le cas de la majorité des nouveaux-nés, même si certains d'entre eux nécessitent une stimulation tactile; la stimulation de la plante des pieds et du dos restent efficaces. Il n'est pas nécessaire d 'aspirer l'oropharynx.
* Sécher le nouveau-né et remettez-le à sa maman.
- Deuxième situation :
* Il n'y a pas de respiration efficace malgré la stimulation tactile et le rythme cardiaque normal ou inférieur à 100/mn.
* C'est une situation qui nécessite une ventilation au ballon avec une FiO2 à 0.4 avec une fréquence entre 40 et 60/min; les premières insufflations peuvent nécessiter des pressions plus élevées pour ouvrir les poumons (blocage de la valve de pression avec un risque d'induire un pneumothorax !!!), par la suite il faut utiliser une pression suffisante jusqu'à la reprise d'un rythme cardiaque normal et d'une respiration efficace, la réévaluation de la situation est faite chaque 30 sec.
Les nouveaux-nés modérément déprimés rétablissent une respiration normale.
- Troisième situation :
L'enfant ne respire toujours pas et garde une bradycardie malgré une ventilation efficace pendant 30 sec à 0.4 de FiO2.
* Si la fréquence cardiaque est supérieure à 60/min, poursuivre la ventilation au ballon avec FiO2 à 0.4 et réévaluer aux 30 sec. S`assurer que la ventilation est efficace, par le soulèvement de la cage thoracique et du passage symétrique de l'air au niveau du poumon, repositionner l'enfant, aspirer les voies aériennes si nécessaire, s'assurer de l'étanchéité du masque facial. Certains enfants avec une mauvaise compliance pulmonaire nécessitent des pressions plus élevées (détresse respiratoire, hypoplasie pulmonaire...).
Réévaluer la situation aux 30 sec, si malgré une ventilation efficace, le rythme cardiaque ne reprend pas et la coloration reste médiocre considérer l'intubation endotrachéale.
* Si la fréquence cardiaque est en dessous de 60/min, poursuivre la ventilation au ballon avec une FiO2 à 100% pendant 30 sec);
- si la bradycardie persiste à moins de 60/min, le massage cardiaque externe (MCE) s'impose avec un rythme de 90 compressions par minute avec un ratio de 3 compressions pour une ventilation. L'insufflation et le MCE sont à coordonner et l'efficacité du MCE sera appréciée par la palpation des pouls fémoraux.
Dans ce cas 3 personnes deviennent nécessaires pour la réanimation, le responsable reste toujours à la tête et dirige la réanimation.
Si au bout d'une minute de ventilation avec une FiO2 à 100% (avec ou sans intubation endotrachéale) et de MCE efficace, le rythme cardiaque reste inférieur à 60/min, l'administration d'adrénaline devient nécessaire (voir médications).
Le traitement sera donné par voie veineuse (périphérique ou ombilicale). Si une voie veineuse n'est pas disponible, l'adrénaline peut être donnée par voie endotrachéale.
Le recours au remplissage vasculaire (NaCl 0,9%, 10 ml/Kg à répéter au besoin) donné sur 5 - 10 min est utilisé en cas d'hypotension avec mauvaise perfusion périphérique.
Le recours à la transfusion sanguine (culot globulaire O Rhésus négatif, 10 ml/Kg à répéter au besoin) se fait en cas de choc hémorragique.
L'utilisation des bicarbonates n'est plus recommandée dans la réanimation primaire du nouveau-né; il n' y a pas d'évidence pour son efficacité dans le traitement des acidoses et son administration peut avoir des effets secondaires sévères.
N.B. : Dans toutes les situations où il y a eu réanimation, le nouveau-né doit être transféré dans un service de soins intensifs néonatals pour poursuivre l’évaluation et la prise en charge.
Conduite technique de la réanimation:
1. Etape A :
- Positionnement correct sur le dos, la tête en position neutre. Un petit lange roulé et placé sous les épaules permet de mieux dégager les voies respiratoires, et aspirer si nécessaire la bouche et les orifices narinaires.
Il n'est pas nécessaire d'introduire le cathéter dans le nez ou d'aspirer d'emblée l'estomac. Ce n'est qu'une fois cette étape assurée que l'on entame une ventilation au masque.
2. Etape B :
2.1. Les Techniques de ventilations utilisées:
* La ventilation manuelle au ballon : au masque, à l'aide d'un Ambu®.
- Application étanche du masque sur la bouche et le nez de l'enfant par la main gauche de l'opérateur; insuffler à raison de 40 à 60/min.
- Si la ventilation au masque dépasse 3 à 5 mn; mettre une sonde gastrique n°6, laissée ouverte à l'air
ambiant, pour la vidange gazeuse gastrique.
- L'efficacité de la ventilation au masque est appréciée par les critères suivants:
* L'intubation endotrachéale :
* Ventilation au ballon après intubation naso ou orotrachéale :
2.2. L'oxygénothérapie dans la réanimation primaire :
3. Etape C :
* Le massage cardiaque externe (MCE) :
- Pouls proximaux palpable (pouls fémoraux).
- Pulsations perceptibles à la base du cordon.
* Les médicaments utilisés au cours de la réanimation circulatoire :
- Adrénaline à 1/1000 soit 1 mg /ml : solution diluée à 1/10000 (1 ml d'adrénaline l/1000 + 9 ml NaCL_ 0.9%) à administrer en IV (voie de préférence) ou en intra trachéal (IT). 0,1-0,3 ml/kg en IV rapide ou 0.3 ml/kg en IT; indiquée lorsque la fréquence cardiaque reste inférieure à 60/min après 30 sec au moins de ventilation manuelle sous 100% d'oxygène et de MCE.
- Sérum G à 10% : 2 à 4 ml/kg suivi d'une perfusion de glucosé, en cas d'hypoglycémie .
- Sérum physiologique (NaCL à 0,9%) : donné à raison de 10 ml/kg pour l'expansion volémique.
- Culot érythrocytaire : 10 ml/kg en cas de choc hémorragique.
- La Naloxone (Narcan®) 0,4 mg/ml: 0,1 mg/kg en IV ou IM à répéter 3 fois si pas de réponse, elle est administrée chez le nouveau-né présentant des apnées dont la mère a reçu un produit opiacé dans les quatre heures précédant la naissance. L'effet dure 20 à 30 minutes, le nouveau-né devra par la suite être surveillé pendant au moins 24 H. La Naloxone est contre indiquée chez le nouveau-né de mère toxicomane.
VII . SITUATIONS PARTICULIÈRES:
1. Enfant né par césarienne après anesthésie générale : L'enfant peut avoir une dépression respiratoire de 1 à 2 min et c'est la raison pour laquelle il faudra le ventiler au masque pendant plusieurs minutes après la naissance.
Si la mère a reçu des morphiniques, le Narcan® serait utile.
2. Liquide Amniotique méconial :
- Dans la mesure où la personne en charge de la réanimation en a l'aptitude et l'équipement requis, intuber l`enfant sans stimulation préalable et l'aspirer avec le tube endotrachéal pour retirer un maximum possible de méconium d'autant plus s'il est épais. Si l'enfant a respiré et s'est bien adapté sans détresse respiratoire, il faut lui procurer les soins habituels.
- Aspirer par la suite l'estomac pour éviter les régurgitations de liquide méconial.
- Se rappeler que le risque de pneumothorax est plus élevé + + +.
- Il n'est plus recommandé de pratiquer une aspiration bucco-pharyngée précoce à la vulve; cette routine n'a pas montré de bénéfice pour le nouveau-né.
4. Anasarque foeto-placentaire : Le diagnostic prénatal est possible. Un support ventilatoire est toujours nécessaire à cause des œdèmes généralisés et la présence de pleurésie et d'ascite (parfois ponctionnées).
VIII . Le transfert: Avant le transfert du nouveau-né réanimé, depuis la maternité vers l'unité de soins intensifs, les conditions suivantes doivent être remplies :
IX . Arrêt des mesures de réanimation :
Si après 10 min de réanimation adéquate et continue aucun signe de vie n'existe (pas d'activité cardiaque).
XI . PRÉVENTION :
La prévention de l'asphyxie est la meilleure garantie d'un développement normal d'un nouveau-né.
Cette prévention peut être assurée par:
- Une bonne collaboration entre l'équipe d'obstétrique et de néonatologie.
- Une surveillance des grossesses et plus particulièrement à risque.
- Une évaluation des risques induits par une pathologie associée.
- Il faut disposer de personnes formées et de matériel adéquat pour faire face aux situations à risque.
Mais il existera toujours au cours du travail des accidents aigus imprévisibles pouvant aboutir à la naissance d'un enfant dont l'état nécessitera des soins urgents et particuliers. C'est à dire la nécessité d'être prêt à tout moment dans une salle de travail à accueillir un enfant en détresse vitale.
l. Labrune P., Oriot D., Labrune B. et Huault G.Réanimation en salle de naissance in Urgences Pédiatriques. Editions Estem 2004.
2. Cloherty J.P., Eichenwald E.C.,. Stark A.R.. Rescucitation in the delivery room“in Manual of neonatal care". Lippincott Williams & Wilkins 2004.
3. Société Suisse de Néonatologie : Recommandations pour la Réanimation en salle de travail. Paediatrica;2007; 118: 12-21
Je suis très bien satisfait de cet article
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